
Un diplôme obtenu en alternance ouvre l’accès à davantage de postes dans le secteur touristique qu’une formation initiale classique. Pourtant, près d’un quart des étudiants choisissent encore la voie scolaire, malgré le taux d’insertion supérieur des alternants.Certaines entreprises exigent une solide maîtrise de l’anglais, alors que d’autres privilégient la polyvalence ou la capacité à s’adapter à des environnements variés. Les profils recherchés diffèrent selon le type de structure, de l’agence de voyages à l’office de tourisme, ce qui complexifie les stratégies de recrutement et de formation.
Plan de l'article
Le BTS tourisme, un tremplin vers des métiers passionnants
Le bts tourisme, ce n’est pas juste un cursus passe-partout. Derrière ce diplôme, il y a un référentiel précis, bâti grâce à la concertation entre professionnels et institutions du secteur touristique. En deux ans après le bac, on apprend à maîtriser la gestion de la relation client, à proposer des prestations touristiques efficaces, à traiter l’information dont dépend toute expérience voyage. Finalement, tout vise à former des techniciens agiles : inventer, vendre et mettre en avant des offres qui séduisent.
Dès la première année, la barre est placée haut : expectatives de polyvalence, familiarité indispensable avec les outils digitaux, capacité à échanger dans plusieurs langues et réactivité face à une clientèle diverse. Le référentiel bts tourisme insiste sur la compréhension des circuits de distribution, la gestion de dossiers parfois tarifés d’imprévus, et cette faculté à répondre, vite et bien, aux situations atypiques du secteur.
À la sortie, c’est un large éventail professionnel qui attend le jeune diplômé. Les débouchés vont de conseiller voyages à gestionnaire d’accueil, jusqu’aux postes de support commercial et de gestionnaire de prestations. Beaucoup s’orientent vers un bachelor ou une licence professionnelle pour ajouter une corde à leur arc. Les entreprises, elles, misent sur des candidats adaptés à la mobilité, formés à la compétition internationale et capables de s’aligner sur les tendances. Aucun programme ne reste figé : des mises à jour régulières assurent un ajustement avec ce que le marché attend réellement.
Quel est le profil type des étudiants qui choisissent cette voie ?
Ceux qui optent pour le bts tourisme ont un trait commun : leur appétit pour la relation client, la nouveauté et l’échange. Dans ces classes, on retrouve toutes les filières du lycée : général, techno, pro. L’attente partagée ? Le contact humain, la satisfaction du service bien fait. Un niveau solide en langues étrangères creuse la différence. L’anglais s’impose comme base, mais l’espagnol, l’allemand, l’italien ou le chinois séduisent aussi ceux qui aiment sortir des sentiers battus.
Dépeindre le profil des étudiants en bts tourisme en traits figés ne fonctionne pas. Ces jeunes font preuve d’écoute, de souplesse, savent travailler en équipe et n’hésitent pas à s’ouvrir à l’international. Leur aisance à l’oral se remarque, tout comme leur appropriation rapide des outils numériques, un atout quand il s’agit de suivre l’évolution des métiers.
Parmi les qualités et compétences régulièrement observées chez eux, voici ce qui revient le plus souvent :
- Savoir-être relationnel : écoute, diplomatie, fiabilité dans la gestion des demandes clients.
- Savoir-faire linguistique : anglais courant, au moins une deuxième langue vivante appréciée pour la diversité de la clientèle.
- Organisation et rigueur : gestion des plannings, anticipation, bonne tenue administrative.
Beaucoup affichent une réelle volonté de se positionner rapidement sur le marché du travail. L’alternance, terrain privilégié pour ces profils concrets, attire tout autant que les stages qui permettent une première confrontation au monde pro. Au fil de la formation, on développe la gestion de projet, l’autonomie et la capacité à rebondir face aux situations imprévues. Le tout constitue un socle qui colle à la réalité des attentes des acteurs du tourisme aujourd’hui.
Panorama des entreprises qui recrutent dans le secteur du tourisme
Le recrutement tourisme s’est métamorphosé. Loin de se cantonner à la agence de voyage classique, il englobe tout un écosystème : tour-opérateurs historiques, nouveaux réseaux de distribution, offices de tourisme qui misent sur la proximité et la visibilité numérique.
L’hôtellerie reste une destination privilégiée pour de nombreux sortants, mais ses contours se sont élargis. Les grands groupes, les chaînes comme les petites structures indépendantes cherchent des profils capables de maîtriser à la fois l’accueil, la gestion en ligne et les outils de gestion de la clientèle. L’univers du tourisme englobe aussi parcs de loisirs, compagnies de transport, sociétés d’événementiel dont les besoins en autonomie et en adaptabilité ne cessent de croître.
Parmi les types de postes disponibles pour les étudiants et jeunes diplômés, on retrouve :
- Des emplois proposés en stage, alternance, saison, ou CDI.
- Une forte attente liée à l’aisance digitale, aux compétences en langues et à l’adaptabilité dans des contextes changeants.
Les critères s’intensifient au fil des ans : il faut appréhender l’information vite, faire preuve de réactivité, maîtriser parfaitement le service à la clientèle tout en connaissant les spécificités des destinations. Les équipes recrutement ciblent des jeunes prêts à adopter chaque nouveauté technologique, à manipuler les plateformes CRM et de réservation avec assurance. Dans les PME et offices, la capacité à réagir au quart de tour ou à prendre des initiatives devient un marqueur fort.
Comment transformer sa formation en BTS tourisme en véritable opportunité professionnelle ?
L’expérience terrain creuse la différence. Un stage en agence, office ou hôtel va bien au-delà d’un simple exercice académique : c’est l’occasion de comprendre le mouvement des voyageurs, la réalité du management de la relation client, et d’apprendre comment, concrètement, une prestation touristique s’ajuste aux besoins du public. Chaque mission façonne le regard et construit peu à peu un carnet d’adresses professionnel.
Avec l’alternance, l’immersion s’accélère encore. Ces contrats permettent d’ancrer les blocs de compétences sur le terrain : accueil, gestion de l’information, soutien commercial. Les défis quotidiens forcent à l’initiative, multiplient les expériences et étoffent le parcours. Au moment d’entrer pleinement sur le marché du travail, cette variété d’exemples concrets pèse nettement dans la balance.
Pour affiner leur projet ou viser des fonctions spécifiques, différentes suites de formation existent :
- La licence professionnelle ou le bachelor, pour viser coordination ou gestion de projet dans le tourisme.
- Le master tourisme ou une école de commerce, pour des postes à responsabilité ou des projets à l’international.
Certains établissements comme l’Atlas Institute, Excelia Tourism School ou l’Académie du Tourisme proposent des parcours mêlant gestion, langues, digital et marketing. Miser sur la double compétence tourisme-management correspond parfaitement aux attentes des recruteurs qui visent des profils réactifs et aptes à mener des projets transversaux. Obtenir un titre reconnu en validant la pratique sur le terrain valorise la dynamique et la capacité à évoluer dans un secteur qui ne reste jamais immobile.
Finalement, ce qui distingue ceux qui s’imposent, ce n’est ni le lieu de formation ni la théorie accumulée : c’est l’agilité, cette curiosité qui pousse à sortir du lot, et la faculté de transformer chaque expérience en levier. Dans le secteur du tourisme, la prochaine opportunité pourrait bien naître là où personne ne l’attend, et seuls ceux qui l’auront anticipée feront la différence.